Une ambiance magique

Une nouvelle année commence...

1er septembre 2008, une nouvelle année d’études à Poudlard commençait pour le jeune Riley Jenkins. La cinquième année en vérité et il avait hâte de la vivre, d’autant plus que c’était celle des Buses. Par ses aînés, il savait que les professeurs allaient les submerger de travail, qu’ils auraient plus d’attente à leur égard et que les cours seraient sans doute plus compliqués, mais cela ne lui faisait pas peur, car il avait toujours eu le goût de l’effort et du travail bien fait.

Il avait passé le voyage dans le Poudlard Express avec ses camarades de maison après avoir souhaité un bon trajet à tous ses frères et sœurs de l’orphelinat. Ils les adoraient, mais il comprenait fort bien qu’ils aient besoin de voir d’autres personnes, surtout après avoir passé plus de deux mois tout le temps ensemble. Riley avait passé tout le trajet à proposer des jeux et des sujets de conversation, souhaitant conserver une bonne ambiance dans leur compartiment, ce qui avait été une franche réussite, à son grand plaisir. Il adorait rendre les autres heureux, tout comme organiser et animer tout un tas de choses amusantes et intéressantes.

Il était descendu de la calèche qui l’avait mené jusqu’à Poudlard et avait suivi tout le monde jusqu’au château, essayant de repérer les barques emmenant les premières années jusqu’à eux, mais il faisait bien trop sombre à cette heure-ci.

En entrant dans la Grande Salle, magnifiquement décorée, il jeta un œil discret à la nouvelle directrice, Lillith Bradford et constata que la jeune femme était très éloignée de l’ancienne tenancière du titre. Il n’imaginait pas du tout le professeur McGonagall s’habiller d’une telle manière et même s’il appréciait beaucoup l’ancienne directrice, il se disait qu’elle était tout de même d’un âge avancé et qu’elle méritait de prendre sa retraite, même si son départ n’avait pas dû se faire de gaité de cœur. En tout cas, la jeune femme avait l’air plutôt enjouée et ravie d’être à ce poste, un peu comme une gosse avant Noël. Il ne pouvait pas la juger pour le moment, ne la connaissant pas, mais le fait qu’elle soit la fille du ministre de la magie en poste l’intriguait fortement. Avait-elle obtenu la chaire de directrice grâce à ses compétences ou grâce à sa filiation ? Il n’avait pas suivi sa nomination, mais il préférait penser que la nouvelle directrice était tout à fait compétente pour ce travail. Et au moins, Monsieur Wade était le sous-directeur, alors tout devrait bien se passer.

— Riley, tu rêves ?

Une de ses camarades Poufsouffle venait de lui tapoter l’épaule et l’avait sorti de ses pensées, lui rappelant qu’il devait rejoindre une petite file d’élèves qui venait de se former, les membres de la chorale. Il en faisait partie depuis sa troisième année et il adorait chanter et mêler sa voix à celles de tous les autres. Il les rejoint et va se placer dans le groupe, s’installant juste derrière le choixpeau magique qui a été posé sur un petit tabouret. Dans quelques instants, les nouveaux étudiants vont faire leur apparition et le coiffer sur leurs petites têtes, sûrement stressés à l’idée d’être réparti dans une des quatre maisons de Poudlard.

Une ambiance magique

Que de nouvelles têtes !

C’était enfin l’heure.

Harold avait trépigné toute la journée, impatient de voir arriver de nouvelles têtes à l’école et même toutes les tâches qu’il s’était imposées pour la journée n’avait pas suffi à le calmer. Il adorait ce moment de l’année, un peu ému de voir les expressions émerveillées des nouveaux petits étudiants. Cela lui faisait penser, à chaque fois, à sa propre première rentrée à Poudlard, alors que quelques mois plus tôt, il ignorait être un sorcier. C’était un souvenir qu’il chérissait tout au fond de son cœur.

Il se mit en route pour la garde Pré-au-Lard et à l’heure prévue, le Poudlard Express fit son apparition sur les rails, majestueux en s’arrêtant à quai, laissant descendre une flopée d’élèves dont Harold en reconnaissait une grande partie. Certains, cependant, avaient l’air un peu perdus. C’était là que le garde-chasse entrait en action.

— Les premières années, venez vers moi ! lança-t-il haut et fort pour que tous les petits nouveaux se rassemblent devant lui.

Certains approchaient à pas déterminés tandis que d’autres avançaient bien plus timidement, se dissimulant derrière les autres enfants. Lui-même ne faisait pas le malin à ce moment-là, notamment parce qu’il était impressionné par la haute stature du garde-chasse de l’époque. Harold n’était clairement pas aussi grand qu’Hagrid, mais il dépassait de plusieurs têtes tous les jeunes se trouvant debout devant lui.

— Suivez-moi ! ordonna-t-il, faisant très attention à n’oublier personne.

Il mena la petite troupe jusqu’aux bords du lac noir et les fit monter dans les multiples barques amarrées, lui-même s’installant dans la première. Grâce aux petites lanternes, ils étaient tous facilement repérables et les barques se mirent à voguer sur les flots. Harold fit un large sourire en entendant les « Oh ! » et les « Ah ! » que poussaient les élèves, émerveillés, quand Poudlard leur apparut enfin, majestueux et surplombant le lac. Arrivé à destination, il mena les élèves jusqu’à l’entrée du château, laissant les élèves aux mains du sous-directeur qui allait leur faire visiter les lieux. Il le salua puis se rendit lui-même dans la Grande Salle pour s’installer à la grande table du personnel, attendant le début de la cérémonie de répartition. Et le banquet aussi, son estomac commençant à se faire entendre. Il salua ses collègues et accorda un petit sourire encourageant à la nouvelle directrice dont c’était la première rentrée. Il était évidemment très déçu de l’éviction du professeur McGonagall qu’il appréciait beaucoup, d’autant plus que c’était elle qui était venue à la rencontre de ses parents après la réception de la lettre de Poudlard quand il était gamin. Cela dit, il ne comprenait pas bien les raisons de son départ. Que les élèves puissent faire des expérimentations ce n’était pas une si mauvaise chose, à son avis. Malgré tout, il aimait bien Lillith Bradford dont il aimait bien la personnalité. Il était sûr qu’il allait apprécier de travailler avec elle.

Assis, il observait le choixpeau magique. Lorsqu’il était petit et qu’il ne connaissait rien aux quatre maisons, il avait été content d’avoir été envoyé à Gryffondor parce que bon, un griffon en or, c’était classe et il n’avait pas été déçu de sa maison et avait encore une grosse préférence pour les élèves y étant répartis. Lorsqu’il vit les membres de la chorale se réunir, il se dit que c’était une des « alertes » qui montrait que la répartition allait bientôt commencer.

Que le spectacle commence !

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Aux nouvelles rencontres !

C’était la sixième année que le garde-chasse allait vivre la cérémonie de répartition depuis la table du personnel et c’était toujours un de ses moments préférés de l’année. À vrai dire, il adorait tous les grands banquets qui leur permettaient de faire la fête et, surtout, de bien manger. Harold avait toujours eu un bon coup de fourchette et il se réconfortait souvent avec de la nourriture. Heureusement qu’il avait un métier assez physique parce que sinon, il s’empâterait très vite et gagnerait de nombreuses livres très rapidement et sa légère bedaine deviendrait d’un coup bien plus visible. Il avait beaucoup grossi lors de son retour en Angleterre, la dépression le clouant au lit et les repas étaient bien souvent les seuls moments où il arrivait à se sentir bien, presque à se sentir en vie.

Enfin… tout ça, c’était derrière lui maintenant ! Il était allé de l’avant et sa nouvelle vie lui convenait parfaitement.

Il s’inclina à son tour, bien moins gracieusement que son interlocutrice. Il était très heureux que la nouvelle directrice connaisse déjà son nom alors qu’ils n’avaient pas encore pu discuter. Cela le réconforta dans l’idée qu’elle serait sans doute une très bonne patronne qui a à cœur de bien traiter ses employés.

— Moi de même, Mademoiselle Bradford.

Il espérait ne pas avoir fait d’impair en l’appelant Mademoiselle. Après tout, elle était bien plus jeune que lui et comme il n’avait pas franchement fait de recherches à son sujet, il ignorait si elle était mariée. En fait, il ne savait d’elle que ce qu’il voyait devant elle. Elle était apparemment une jeune femme très enthousiaste qui appréciait les tenues originales.

Harold eut un sourire sincère en l’entendant parler du sous-directeur. Ainsi, elle le connaissait déjà. C’était très bien, au moins elle ne se retrouvait pas toute seule, sans amis, lors de sa première rentrée en tant que directrice. Cela dit, il pouvait parier qu’elle n’aurait aucun mal pour se mettre les professeurs et autres employés dans la poche, car elle semblait avoir une grande capacité à tisser des liens et à mettre les autres à l’aise.

— Très impatients et excités comme des puces. C'est presque étonnant qu'aucun ne soit tombé par dessus bord lors de la traversée du lac. Ils m’ont rappelé ma propre répartition il y a…. Pfiou, pas loin de 40 ans. C’est dur de se sentir vieux lorsqu’on vit entouré d’autant de jeunes gens.

Et Harold ne disait pas uniquement ça pour les élèves, une grande partie de ses collègues étant sensiblement plus jeunes que lui, ce qu’il appréciait assez, même s’il avait parfois besoin de retrouver les membres de son équipe de Quidditch, tous à peu près du même âge que lui.

Il observa le ciel quand elle lui en parla. En effet, il était magnifique et l’ambiance était très différente de celle qu’il avait l’habitude de voir. Il ne savait pas comment ses collègues et les élèves les plus âgés prendraient ces changements, mais lui, ça lui plaisait bien. Un peu de bonheur et des touches enfantines, ça ne ferait de mal à personne, d’autant plus qu’ils se trouvaient dans une école et que ce banquet était en l’honneur des nouveaux élèves, tous âgés de onze ans et donc des enfants et pas encore des adolescents. Tout cela donnait un aspect très festif à la répartition et il se demandait même si le terme cérémonie était encore approprié, le mot le ramenant à des choses très sérieuses… et bien souvent ennuyeuses. Cela dit, les cérémonies de répartition étaient toujours un moment fabuleux à vivre pour le garde-chasse.

— Vous avez eu raison, c’est vraiment magnifique. Eh bien, j’ai hâte de voir tout ça et de voir les élèves heureux.

Ce qu’il pouvait dire de la directrice, à présent, c’est qu’elle savait vendre ses idées et ses projets ; il était encore plus impatient, que lors de son entrée dans la Grande Salle, de voir la cérémonie commencer.

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Les filles...

Installé avec les autres membres de la chorale, Riley observait la Grande Salle et essayait de repérer ses frères et sœurs de l’orphelinat installés aux quatre différentes tables. Même s’il savait qu’ils n’étaient pas réellement frères et sœurs, il n’arrivait pas à voir les autres orphelins autrement qu’ainsi. Ils n’avaient aucune idée de qui d’autre pouvait faire partie de leur famille de sang, alors Riley était déjà très reconnaissant d’avoir celle-là. De toutes les personnes passées par l’orphelinat, seule Seina sait qui était sa famille, ce qui avait rendu le petit garçon un peu jaloux au début, avant qu’il se dise qu’il préférait avoir ses frères et sœurs ainsi que Mademoiselle Alice plutôt que de vivre seul avec Monsieur Wade. Il aimait bien le sous-directeur, mais vivre avec plein d’autres personnes autour de lui, il adorait ça et vivre seul avec une seule personne, très peu pour lui.

Il repéra sans peine Noor et Seina à la table des Serpentards et leur fit un petit geste de la main. Seina avait son âge, mais Noor était plus âgée, elle n’avait donc plus à s’embêter avec les Buses et les aspics étaient encore loin. Il espérait que cette année encore, il pourrait prendre le temps de discuter avec elle. Au début, il ne repéra pas Elyana et se concentra sur une petite conversation qu’il avait avec une camarade, membre de la chorale, mais un grand cri attira son attention. Levant les yeux, il vit qu’Elyana et son amie Judith s’étaient fait remarquer. Riley ne savait pas bien ce qu’elles se disaient, mais cela semblait concerner la nouvelle directrice, Elyana paraissant même sacrément chamboulée, ce qui l’étonnait. À part sa tenue plutôt spéciale, la jeune femme semblait… intéressante. Riley secoua la tête avec un sourire, puis fit un signe de la main vers les deux filles.

*Quels numéros, ces deux-là*

Riley se positionna avec les autres et se plaça plutôt dans un coin discret. Même s’il aimait chanter, il préférait qu’on ne le remarque pas trop et puis, dans le groupe, il n’était que choriste, alors les solistes devaient avoir la meilleure place. Sa meilleure amie l’avait poussé à auditionner à la chorale en troisième année après l’avoir surpris à chantonner en rédigeant un devoir.

En regardant le choixpeau magique, il se souvint de sa cérémonie de répartition. Il pensait qu’il serait envoyé à Serdaigle et fut vraiment surpris que Poufsouffle soit prononcé par le vieux choixpeau rapiécé, mais après quatre années d’étude, il devait bien admettre qu’il avait eu raison et que c’était la maison parfaite pour lui, il n’avait aucun doute à ce sujet.

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J'ai l'estomac dans les talons

Le garde-chasse sourit en entendant la nouvelle directrice rire en regardant les élèves assis dans la Grande Salle. Il ne savait pas pourquoi, il se disait qu’il allait vraiment apprécier cette jeune femme en devant travailler avec elle, mais au fond de lui, il ne pouvait s’empêcher de se méfier et il s’en voulait pour ça. Lillith était une jeune femme qui lui semblait vraiment adorable et incapable de faire du mal à une mouche, mais depuis son expérience à la réserve, il avait un gros problème de confiance et ne se fiait plus aussi facilement à des inconnus, comme lorsqu’il était jeune, inconscient et inexpérimenté. Son patron à la réserve présentait bien et était plutôt séduisant et pourtant, il avait fait de sa vie un enfer sur terre. Feindre l’enthousiasme et la gentillesse n’était pas bien compliqué lorsqu’on savait jouer la comédie. Non, vraiment, cette jeune femme n’avait rien fait de mal et il était plus que probable qu’elle n’en fasse jamais. Son travail à la réserve lui avait fait plus de mal qu’il ne le pensait s’il en arrivait à soupçonner une jeune femme si originale d’avoir, peut-être, de mauvaises intentions. En plus, ces paroles et son petit regard nostalgique le réconfortèrent sur ce point.

— Vraiment ? Pour moi, c’est vraiment un souvenir que je chérirai toute ma vie. Comme je suis né-moldu, personne n’avait pu me parler de Poudlard et de toutes ses merveilles auparavant. Mon premier pas dans le monde de la magie, en somme.

Pendant un temps, Harold n’aimait pas dire qu’il était né moldu, car il avait compris, à l’école, que certains sorciers le trouvaient inférieur à cause de la prétendue impureté de son sang. Mais il avait rapidement décidé que son ascendance moldue n’avait pas à être une honte et qu’elle était, au contraire, une force. Il avait deux cultures très différentes l’une de l’autre et il en était fier.

— Je n’en doute pas, répondit-il lorsqu’elle évoqua le spectacle.

En entendant une grande exclamation, il se tourna là d’où elle semblait venir… et il leva les yeux au ciel, amusé, avant de faire un petit signe de la main en direction des deux jeunes filles. Eh bien, elles avaient fait fort cette année et n’étaient pas passées inaperçues. Se faire repérer par la nouvelle directrice en à peine quelques minutes, les deux filles n’en étaient peut-être pas ravies, étant donné leur caractère de blagueuses. Se faire remarquer par le personnel, ce n’était pas toujours une bonne idée. Harold les appréciait bien et les voyait souvent. Elyana lui rendait souvent visite, encore plus depuis qu’elle avait une très jolie chouette qui lui tenait compagnie. Il ne connaissait pas la raison de l’exclamation d’Elyana (il avait reconnu sa voix), mais il avait bien envie de savoir ce qui avait bien pu faire peur à une fière gryffondor. En tout cas, la nouvelle directrice ne semblait pas du tout s’offusquer de sa réaction, les trouvant amusantes et demanda même de menues informations sur leur compte. Il n’avait aucune raison de ne pas lui dire puisqu’elle finirait bien par l’apprendre toute seule en consultant les listes ou en demandant à quelqu’un d’autre.

— Elyana Sleepy et Judith Lefèvres… deux bonnes petites. Enfin… petites, plus maintenant. Elles sont en sixième année à Gryffondor maintenant, mais… je les connais depuis leur arrivée à l’école, dit-il avec un petit sourire attendri. Je pense que vous entendrez à nouveau parler d’elles. Disons qu’elles participent à la bonne ambiance du château.

L’affection qu’il éprouvait pour les deux jeunes filles transparaissait dans ses paroles. En même temps, il était entré en poste lors de leur première année et il aimait les voir grandir et devenir des jeunes femmes, tout comme il aimerait faire de même avec les petits qui n’allaient pas tarder à faire leur entrée dans la Grande Salle.

Et il commençait à avoir vraiment faim.

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L'année promet d'être agitée...

La nouvelle jeune directrice semble regarder avec un air de nostalgie la table des serpentards, probablement son ancienne maison. À l’époque de ses études, il n’aimait pas les membres de cette maison à cause de la fameuse rivalité entre les serpents rusés et les lions courageux et il pensait que ce serait toujours le cas, mais il fallait bien constater que maintenant qu’il était âgé, il s’en fichait beaucoup, d’autant qu’il avait rencontré plein de membres de cette maison avec lesquels il s’était parfaitement entendu, presque plus qu’avec des anciens gryffondors, ce qui l’avait grandement surpris.

Apparemment, le nom de famille de Judith lui disait quelque chose et elle cherchait d’où elle pouvait le connaitre avant de se souvenir qu’elle connaissait un des frères de la jeune fille, bien qu’il ne comprenne pas la remarque que fit la directrice. Après tout, il ne connaissait pas vraiment le reste de la famille de Judith et si elle avait été à l’école avec l’un de ses frères, elle avait sans doute des raisons de dire cela. Et puis Judith était elle-même très énergique, alors il ne pouvait pas la contredire.

Enfin, il entendit les portes de la Grande Salle s’ouvrir et faire apparaitre Jin et les nouveaux étudiants et celui-ci ne tarda pas à enguirlander vertement un jeune garçon. Harold ne savait pas ce qu’il avait fait, mais il n’aimerait pas être à sa place, oh non, pas du tout. Jin savait y faire pour faire flipper les petits jeunes et c’était une bonne entrée en matière pour apprécier son caractère. Il était tout de même dommage qu’ils l’apprennent aussi tôt alors que la cérémonie n’avait même pas commencé. Cela dit, Harold commençait à y être habitué et il ne s’en étonnait plus.

Ce qui l’étonna, ce fut que Lillith se leva pour aller à la rencontre du sous-directeur… et l’enguirlanda à son tour, ce qui le fit fixer la scène avec des yeux ronds, ne s’attendant pas du tout à ce que la jeune femme face cela et surtout, qu’elle le fasse en public. Si lui-même avait été à la place du sous-directeur, il aurait sans doute mal pris qu’on lui fasse de telles remarques devant tous les étudiants et ses collègues. Au regard de Jin, il comprit qu’il n’appréciait pas du tout la jeune femme et qu’ils ne devaient pas être autant amis qu’il le pensait après avoir discuté avec la directrice. Elle n’avait pas tort dans ce qu’elle disait à Jin, mais si elle voulait se le mettre à dos, elle n’aurait pas fait autrement.

Une directrice et un sous-directeur qui ne s’entendent pas, l’année serait sans doute très agitée.

Jin Wade ne se laisse pas, Harold n’en avait pas douté, parler ainsi et se permet de répondre à sa supérieure. Si lui-même avait osé parler ainsi au directeur de la réserve, il se serait fait renvoyer aussi sec, mais Jin ne semblait pas avoir de scrupules à ce sujet et à vrai dire, lui non plus n’avait pas tort. Autant faire comprendre aux gamins dès le début qu’ils devaient être respectueux… même s’il y avait d’autres manières de la faire, plus douces envers les élèves. Enfin, la douceur, ce n’était pas vraiment ce qui caractérisait le mieux le sous-directeur.

La nouvelle directrice revint s’asseoir à sa place en lui souriant grandement. À présent, il la trouvait un peu plus bizarre, mais il lui sourit également. Après tout, il avait toujours bien apprécié les personnes différentes des autres, même s’il craignait que ses petites excentricités ne provoquent des conflits entre elle et le sous-directeur.

Bah, il préférait ne pas y penser pour l’instant, il aurait bien le temps de le faire plus tard, d’autant plus que la cérémonie de répartition commençait enfin.

Une ambiance magique

Mhhh...

Eh bien… Elyana et Judith avaient réussi l’exploit de se faire remarquer alors que la cérémonie de répartition n’avait pas encore commencé. Ça devait être un record et cela amusait Riley, même s’il espérait qu’elles n’auraient pas de problème. Cela dit, vu que Monsieur Wade semblait un peu remonté (pas beaucoup plus que d’habitude, en y pensant), il risquait de vouloir le leur faire regretter. Les pauvres petits nouveaux qui venaient de se faire engueuler, Riley avait un peu mal au cœur pour eux. Certes, il fallait bien leur faire comprendre qu’ils avaient mal agi, mais il n’était clairement pas nécessaire de les humilier devant tout le monde.

Il regarda avec attention la petite joute verbale entre Monsieur Wade et la nouvelle directrice. Riley n’était pas sûr d’apprécier cette dernière. Certes, Monsieur Wade aurait pu se retenir de parler ainsi aux jeunes gens, mais la directrice, en agissant ainsi, mettait le feu des projecteurs sur lui et l’affichait devant tous les élèves et ses collègues, ce qui n’était pas beaucoup mieux. Ce n’était pas parce qu’il était un adulte que ça se faisait et il trouvait que Madame Bradford commençait assez mal ses relations avec ses subordonnés, d’autant plus que Monsieur Wade devait être son collaborateur le plus proche. Il regarda gravement la directrice qui retournait à sa place. Si elle semblait sympathique (quoiqu’un peu bizarre), Riley était très mitigé à son sujet après cette première impression.

Et cette impression demeura suite à son premier discours. Il n’apprécia pas du tout la petite pique à l’encontre du professeur McGonagall. Certes, les salles d’expérimentation n’étaient pas utilisées, mais il n’aimait pas que la nouvelle directrice dise que c’était à cause d’un problème de confiance, même s’il s’apaisa sur la suite de ses paroles. Il était peut-être un peu dur, même s’il restait très mitigé à son égard.

Et puis, il était temps de chanter.

Mêlant sa voix à celles des autres et s’accordant aux instruments, il y prend beaucoup de plaisir avec le reste de la chorale. Et avec surprise et beaucoup de ravissement, il voit le spectacle lancé par la directrice. Des danses de fantômes, des danses de flammes devant chacune des quatre tables, puis l’apparition des animaux représentant les blasons. Riley sourit en voyant le blaireau des Poufsouffles.

Tout cela est magnifique et c’est une opération de communication très réussie de la part de Madame Bradford, il doit bien l’admettre. Rejoignant la table des Poufsouffles et s’asseyant à côté de ses amis, il espère passer une excellente cinquième année à Poudlard et réussir ses Buses. Il écoute la suite du discours de la nouvelle directrice, notamment sur le rappel des règles et il ne sait pas quoi en penser. Soit elle voulait éviter d’allonger son discours, ce qui était toujours une bonne idée avec des jeunes, soit elle ne prenait pas son job au sérieux et comptait sur Jin pour travailler à sa place. Il espérait fort que c’était la première option, parce que l’ambiance risquait d’être électrique cette année.

Maintenant que de la nourriture était apparue sur les tables, Riley en profita pour se servir dans différents plats.

— Bon appétit, lança-t-il à tous ses camarades, notamment aux nouveaux Poufsouffles qui étaient impressionnés.

Une ambiance magique

Un spectacle enchanteur

Harold adorait assister à la cérémonie de répartition, moment tellement magique des débuts d’année à Poudlard et cette année ne faisait pas exception. Il applaudissait à chaque fois que le choixpeau attribuait une maison à un élève, applaudissant un peu plus fort lorsque l’enfant était envoyé chez les Gryffondor. Même après toutes ces années, il avait encore une préférence appuyée pour son ancienne maison.

Il écouta le premier discours de Lillith Bradford et il n’était pas bien sûr d’avoir tout compris. C’était quoi cette histoire de monde qui évolue et pas nous ? Il ne comprenait pas bien et ne se disait pas que ce n’étaient pas des paroles adaptées à l’âge des élèves, à part les plus âgés. Les plus jeunes étaient là pour devenir des petits sorciers et il ne savait pas si c’était une bonne idée de leur dire ça. Si lui-même avait encore été plongé dans sa dépression, il aurait été très déprimé par ces paroles, par le fait qu’il pensait ne pas évoluer. Heureusement qu’il allait mieux aujourd’hui.

Par la suite, il comprit pour quelles raisons elle avait dit cela, mais il aurait préféré que son discours soit plus positif, plus solaire, surtout pour un premier. Cela dit, la suite le fit sourire. Auparavant, il n’était même pas au courant de l’existence des salles d’expérimentation et il l’avait appris avec une grande surprise. Il ne savait pas s’il aurait apprécié d’inventer ses propres sortilèges, mais il savait que ça aurait été le cas d’un grand nombre de ses anciens camarades de classe. Il apprécia qu’elle dise tout cela, qu’elle essaye de faire comprendre aux jeunes qu’ils avaient leur rôle à jouer dans le monde et qu’ils pouvaient le changer. Même s’il était déjà vieux, il avait l’impression que cela allumait également une petite flamme dans son cœur, une petite flamme qui ne demandait qu’à grandir et devenir un bon gros feu ronflant. Cela diffusait une chaleur dans tout son être et il était content d’avoir entendu ça. Si ça fonctionnait aussi bien sur lui, il ne doutait pas que cela devait aussi bien marcher sur certains jeunes.

Il fut plutôt émerveillé par le spectacle. Musique et chant avec en plus des danses effectuées par les fantômes, le tout agrémenté de danses de feu. Il était soufflé qu’une seule personne puisse faire cela à l’aide de la magie et il était persuadé que cela avait été fait pour prouver aux jeunes qu’ils pourraient faire des choses fabuleuses à l’avenir. Il regarda le spectacle, la tête posée entre ses mains, ses doigts caressant sa barbe douce, il appréciait ce qu’il voyait et les flammes qui dansaient devant lui l’apaisaient énormément. Il adora voir les animaux apparaitre et il ne put s’empêcher d’applaudir un peu que ce soit pour les chanteurs et les musiciens que pour la directrice qui avait sans doute gagné de nombreux points grâce à ça.

Il soupira d’aise lorsque Lillith Bradford annonça que le banquet pouvait commencer. Il mourrait de faim et voir les plats apparaitre le fit sourire. Il s’empara d’un plat contenant de la purée, s’en servit une généreuse portion et passa à un plat de marrons et champignons. Son assiette bien remplie, il fit passer les différents plats à ses collègues et manqua de louper la dernière phrase de la nouvelle directrice. Bon, au moins, son discours finissait sur une petite pointe d’humour et prouvait qu’elle ne voulait pas encombrer le banquet avec des règlements que les élèves apprendraient très vite au cours des premiers jours. Il espérait que les préfets n’oublieraient pas de préciser qu’il ne fallait pas aller dans la forêt, car il ne voulait pas courir après des élèves imprudents. Sa jambe le tira un peu à cette pensée.

Il attrapa sa fourchette et entama son plat, ainsi qu’une conversation avec un voisin de table à propos des vacances passées.