Rupert est le fils unique de Georges et Rose Peabody, deux sorciers anglais. Il nait durant l’hiver et a une petite enfance très joyeuse dans les Costwolds. La demeure familiale est un lieu de jeux infinis et il adore se promener dans la campagne environnante. Le déménagement à Oxford alors qu’il a six ans est très dur au début, mais il finit par se faire à la vie dans cette ville universitaire.

Georges venant d’une famille très aisée, il a des rentes qui lui permettent de ne pas avoir de travail alimentaire et de prendre soin de sa famille. Il est un homme très relax qui prend la vie comme elle vient. Sa femme, Rose, est une femme très sociable qui participe activement à la vie du quartier en organisant des bals et des kermesses pour les enfants. Elle emmène tout le temps son fils avec elle et il apprend comment organiser les choses même s’il est incapable de rester gentiment à sa place pour écouter sa mère. Des femmes du quartier prétendent qu’elle ne sait pas comment élever son fils, ce qui fâche Rose. Rupert disait qu’il faisait des efforts pour rester concentré, mais sa mère avait du mal à le croire vu tous les commentaires que lui faisaient les enseignantes de l’école du quartier à propos de son fils. « Agité, indiscipliné, inattentif… ». Elle avait beau lui dire qu’il devait écouter les cours, il ne le pouvait pas, rester assis toute une heure étant vraiment compliqué. Même quand il était bébé, il était bien plus actif et agité que tous les autres enfants de son âge.

Rupert savait qu’il était un sorcier, ses parents faisant usage de magie devant lui, et il savait qu’il ne devait pas en parler autour du lui, sans quoi, ses parents lui avaient dit qu’ils auraient des problèmes avec les moldus et avec les autorités magiques. Sa magie se déclara l’année de ses neuf ans, faisant voler les limaces et le ver de terre qu’il observait dans le jardin. Sa lettre pour Poudlard arriva et il en fut ravi. Étudier la magie pour faire comme ses parents, ce serait tellement génial.

À Poudlard, le choixpeau avait longuement hésité entre Serdaigle et Gryffondor jusqu’à ce que Rupert pense qu’il préférerait aller dans la première. Il pensait qu’une maison plutôt calme l’aiderait à se concentrer et à dépasser ses problèmes, mais ce ne fut malheureusement pas le cas. À l’époque (1960), son problème n’était pas connu et pas très répandu et personne ne savait comment le traiter. Ses études à Poudlard ne furent donc pas plus studieuses que celles à l’école primaire. À la fin de sa première année, ses parents reçurent une lettre expliquait que Rupert était un élève intelligent, volontaire et appliqué, mais qu’ils ne pouvaient pas lui apporter l’enseignement qu’il lui fallait. En effet, Rupert avait besoin d’un enseignement adapté à sa particularité. Ses parents avaient assez de moyens pour garder leur fils à la maison et d’engager un précepteur.

Rupert continua donc ses études dans leur grande maison d’Oxford et grâce aux méthodes mises en place par son précepteur (même s’il dû en changer deux fois avant d’en trouver un qui convenait), il se mit à étudier à son rythme et rattrapa bien vite son retard. Il se passionna pour l’Histoire de la magie, mais ce qui fit vraiment effet pour ses études, ce fut sa passion pour la musique. Son précepteur, né-moldu, lui avait offert de quoi écouter de la musique moldue et il était devenu vite très fan de groupes moldus, tout comme il l’était déjà de groupes sorciers. Il se fit offrir une basse et il fit de tels efforts pour apprendre à jouer qu’il arrivait beaucoup mieux à rester concentré sur sa tâche.

Durant son adolescence, il fit partie de deux groupes. L’un avec d’autres sorciers tandis qu’il était le seul sorcier de l’autre. Il participa à plusieurs festivals et se produisit en concert de nombreuses fois, mais ce n’étaient que de petites représentations. Il se fit tout un tas d’amis et passa d’excellents moments avec eux. Rencontrant un journaliste qui rédigeait un article sur le festival dans lequel il se produisait avec son groupe, il décida que c’était ce qu’il souhaitait faire de sa vie.

Ses études terminées (il avait obtenu de plutôt bons résultats), il déménagea à Londres où il postula comme pigiste dans des journaux, tant que moldus que sorciers, surtout des revues qui parlaient de musique. Il découvrit la ville de Londres et commença à sortir régulièrement. Avant, il ne connaissait qu’Oxford et la campagne, et se retrouver dans une si grande ville était un véritable bouleversement. Des voitures partout et surtout, beaucoup, beaucoup, mais alors beaucoup de gens. Des citadins, non pas des campagnards. En travaillant, il rencontrait énormément de monde.

Rupert était persuadé d’être hétéro. Après tout, dans les histoires qu’il voyait au cinéma ou qu’il lisait, les garçons sortaient toujours avec des filles. Bon, c’est vrai qu’il préférait souvent regarder le personnage masculin que le féminin, mais ça ne voulait rien dire. Ce fut à Londres qu’il comprit qu’il se trompait et il vécut pour la première fois le fait d’être amoureux. Il eut deux relations assez sérieuses de plusieurs mois et d’autres plus épisodiques et éphémères. Il jugea bon d’en parler à ses parents et la découverte de l’homosexualité de leur fils unique ne leur fit pas plaisir, loin de là. Il était pourtant persuadé que ses parents étaient assez ouverts pour accepter la situation. Ce n’était pas du tout le cas.

Ce fut la dernière fois qu’il vit ses parents.

Pour lui, l’année 1969 fut forte en émotions. Il avait 20 ans et venait d’être engagé comme correspondant pour une revue assez confidentielle qui l’envoya suivre plusieurs concerts et festivals. Ainsi, il put assister au dernier concert des Beatles avant leur séparation, à un merveilleux concert des Rolling Stones et il passa énormément de bon temps au festival de Woodstock, tous les frais payés par son employeur moldu. Plus tard, il se fit engager par un équivalent sorcier, payé pour faire exactement la même chose. Même s’il prenait beaucoup de plaisir à participer à tout ça, il mettait beaucoup de sérieux à rédiger ses articles et se fit rapidement une petite réputation dans le milieu. Il travailla ainsi de nombreuses années.

Lors d’un voyage en France, en 1973, pour suivre un groupe de rock sorcier montant, il rencontra Germain, un sorcier français qui avait assisté à l’un des concerts. Ils vécurent une amourette le temps du passage de Rupert en France, mais à son retour en Angleterre, il se rendit compte qu’il ne parvenait pas à l’oublier, Germain résidant dans une partie de son esprit et ne voulant pas le quitter. Il écrivit au jeune homme et il apparut que Germain ressentait exactement la même chose. Les deux jeunes hommes passaient leur temps entre la France et l’Angleterre jusqu’au moment où ils décidèrent de s’installer ensemble en France, se faisant passer pour des colocataires pour éviter les préjugés.

Follement amoureux, Rupert décida d’accepter des articles en dehors de son sujet de prédilection pour ne pas avoir à tout le temps voyager, même s’il continuait à suivre certains artistes et avoir encore de très nombreux liens avec le milieu. Il se fit engager dans une revue historique sorcière basée à Paris et pendant une dizaine d’années, jusqu’en 1985, il y travailla, continuant à écrire des articles sur la musique en plus.

En 1985, la revue fit faillite et Rupert passa quelques mois au chômage avant de se faire engager par la Gazette du sorcier. Lui et Germain restèrent vivre à Paris jusqu’en 1990 puis déménagèrent à Londres. Ses expériences passées lui permettaient d’écrire à la fois pour la partie culturelle, mais également des articles historiques. À l’aube de ses quarante ans, il finit par se lancer dans le journalisme d’investigation, totalement par hasard. En rédigeant un article pour un concert auquel il avait assisté, il avait fait des recherches sur le groupe en question et avait découvert, en faisant des recoupements, que le groupe était financé par une organisation magique et criminelle. Son article fit l’effet d’une bombe et Rupert continua son enquête, découvrant un complot de grande ampleur dans le milieu de la musique, ce qui fut la consécration pour lui.

Intéressé par ce genre d’enquête, il continua et on lui confia de plus en plus ce genre d’articles, ce qui lui plaisait beaucoup. Avec Germain, ils passèrent de nombreuses années à Londres, mais durant la deuxième guerre, Germain insista pour rentrer en France, trop anxieux à l’idée de rester en Angleterre, ce que Rupert accepta. Le couple retourna à Londres en 2000, achetant un grand appartement au cœur de la capitale. Rupert avait enfin un grand bureau pour pouvoir écrire à la maison et Germain avait toute la place qu’il voulait pour ses propres activités.

Pour ses 50 ans, Germain avait offert une nouvelle basse à Rupert et l’avait incité à rejoindre à nouveau un groupe, ce qu’il fit. Il se fit des amis de son âge et il commença même à chanter. Il n’était pas très bon, mais ça ne dérangeait personne parce qu’ils étaient juste une bande d’amis qui s’amusaient bien.

En 2004, suite à l’attaque de l’orphelinat sorcier, Rupert décide d’enquêter, mais sa direction lui met rapidement des bâtons dans les roues et lui demande de ne pas insister. Rien de mieux pour intriguer Rupert qui continue d’investiguer de son côté. Lorsqu’on le met au placard, décrétant qu’il commence à vieillir, il préfère démissionner de son poste à la Gazette du sorcier, le seul journal qui l’employait à ce moment.

55 ans et au chômage, il avait peu de chance de retrouver un emploi.

Toujours intéressé par l’histoire de l’orphelinat attaqué, il continua ses investigations, mais il n’arrivait à rien. Apprenant que le poste de bibliothécaire de Poudlard se libérait, il postula presque automatiquement, après en avoir discuté avec Germain. Si les enfants devaient réapparaitre quelque part, ce pourrait être à Poudlard et s’il était sur place, cela lui donnerait un avantage non négligeable pour comprendre ce qui leur était arrivé.

Il fut reçu par le professeur McGonagall pour un entretien. Dire qu’elle avait été sa professeure à l’époque, seulement quatre ans avant son entrée au poste de professeur de métamorphose ! Elle se souvenait de lui et même s’il paraissait encore un peu agité (il malaxait une balle antistress), elle savait à présent que son trouble était de plus en plus courant chez les jeunes générations et qu’il n’avait pas donc été volontairement distrait. Rupert lui assura qu’il avait les capacités pour ce poste. Il avait dû, pour de nombreux reportages, travailler dans des archives et il appréciait de lire lorsqu’il marchait, comme lorsqu’il était enfant. Il prenait ce travail très au sérieux, même s’il avait ses raisons de le faire, et il avait des tas d’idées pour animer parfois le lieu d’études. S’il devait passer quelques années ici, autant que ce soit le plus agréable possible.

Il apprit quelques jours plus tard qu’il avait été choisi pour le poste et il fêta ça avec Germain et ses amis musiciens autour d’une bonne pinte de bierraubeurre.

En 2005, il regrette un peu de ne pas pouvoir enquêter comme il le voudrait sur La nouvelle Aube. Lors de la démission du directeur du bureau des aurors, il se pose de nombreuses questions, mais lorsque celui-ci obtient le poste de professeur de défense contre les forces du mal ainsi que celui de sous-directeur de Poudlard, Rupert est ravi. S’il est là, c’est sans doute pour une très bonne raison. Peut-être avait-il raison depuis le début et les enfants disparus se trouvent effectivement bien à Poudlard. Rupert devient alors beaucoup plus vigilant au signe, mais depuis son entrée en poste en septembre 2004, il a assez peu avancé.

Sa première année à Poudlard, le professeur McGonagall le surveilla de près, voulant être sûre de ne pas avoir fait un mauvais choix en engageant Rupert, mais il se révéla être très travailleur et agréable avec les étudiants. Certes, il fallait parfois lui poser deux fois la même question pour obtenir une réponse, mais à part ça, il n’y avait rien à redire. Son bureau à l’accueil de la bibliothèque était rarement occupé, Rupert préférant déambuler entre les rayonnages et les tables. Lorsqu’il y était assis, il n’arrivait pas à rester en place. Pour égayer les lieux, il passait beaucoup de temps à créer des affiches représentant divers livres ou événements historiques, des élèves lui apportant parfois leur aide. Quand il en avait l’occasion, il invitait (s’il en avait l’autorisation) des auteurs pour qu’ils puissent venir parler aux élèves intéressés par le sujet de leurs livres, en collaboration avec les professeurs dont la matière collait avec le livre en question. Son ancienne carrière lui était utile pour cela, car il avait gardé de nombreux contacts de ses différentes équipes éditoriales précédentes.

Il appréciait son travail, mais le fait de ne pas avancer dans son enquête lui pesait beaucoup sur le cœur. En 2008, après près de 4 ans sans écrire, il discuta avec Germain et lui parla de son projet. Il voulait lancer un journal indépendant. En faisant attention, il pourrait garder son identité secrète et continuer d’écrire sur la musique, sur l’histoire, sur la vie culturelle londonienne et anglaise, mais également sur tout un tas de faits divers qui l’intéressait… et pourquoi pas sur l’orphelinat et la nouvelle aube lorsqu’il aurait suffisamment de sources et d’informations fiables. Durant l’été 2008, le premier numéro fut imprimé et distribué dans tout Londres. Rupert avait fait imprimer les exemplaires par Julien, un sorcier d’une trentaine d’années, leur voisin de palier, tout aussi intéressé par la disparition des enfants que Rupert. Grâce à leur arrangement, ils n’étaient que trois à savoir qui s’occupait des articles de cette revue et dans le premier numéro, Rupert avait mis en place une sorte de boite aux lettres pour recevoir des articles de sorciers. C’était Julien qui récupérait le courrier pour le transférer à Rupert à Poudlard ou directement à Germain si Rupert avait prévu de rentrer à la maison.

La situation de Rupert en septembre 2008 : Bibliothécaire de Poudlard pour la cinquième année, nouvellement rédacteur (et fondateur) d’une revue indépendante The Whisper (et c’est un secret que c’est lui), toujours en train d’enquêter sur l’orphelinat même s’il n’avance pas et sur d’autres enquêtes surtout sur Londres. Il fait encore partie de son groupe et les retrouve sur Londres ou parfois, ils le rejoignent à Pré-au-Lard et ils jouent aux Trois Balais.